Icône de la Reine des apôtres,
peinte à Bethléem par Soeur Maria-Anna
pour chacun de nos monastères

"Nous te prions,  Mère douce et aimante, de hâter l'heure
où ce monastère deviendra un ferment de la divine Charité,
réchauffant toute la contrée, dans l'Amour de Notre Seigneur Jésus-Christ.
Répands sur nous toutes les dons et charismes de l'Esprit,
afin que se réalise l'unité profonde de nos coeurs,
pour que le monde croie"
prière rédigée par les moniales de ce monastère.

La communauté

"Demeurez-en Moi   comme Je demeure en vous!
De même que le sarment, s'il ne demeure sur la vigne, ne peut de lui-même produire du fruit,
ainsi, vous non plus si vous ne demeurez en Moi.
Je suis la vigne et vous êtes les sarments :
celui qui demeure en Moi et en qui Je demeure, celui-là produira du fruit en abondance,
car, hors de Moi, vous ne pouvez rien faire" (Jn 15,4-)
Voici quelle fut notre origine : La Congrégation de La Reine des Apôtres, assuma en 1947 un monastère à Médéa en Algérie. La décision de la fondation du monastère de l'Emmanuel à Bethléem en 1954 émane du désir d'unité au sein de l'Église et du monde, exprimé par Mgr Hakim, évêque de Galilée, en visite à Médéa. C'est ainsi que trois soeurs du monastère algérien furent choisies et apprirent à s'ouvrir à l'esprit oecuménique et aux richesse du Concile Vatican II, en se sensibilisant à l'existence des Églises et des chrétiens d'Orient. Moins de dix ans plus tard, le nouveau monastère de rite byzantin allait être implanté dans le milieu palestinien.
Le 15 août 1962, avant même la fondation du monastère à Bethléem, celui-ci fut consacré à la Vierge Marie, Elle qui enfanta l'Emmanuel. Cette consécration fut renouvelée le 13 mai 1982 en union avec la consécration du monde au coeur immaculé de Marie par le pape Jean-Paul II.
En la fête de Saint Benoît, le 11 juillet 1963, le monastère reçut un don en vue de la fondation d'un monastère à Bethléem. Cette somme permit d'acheter un terrain et une maisonnette repérés lors d'un voyage effectué quelques mois auparavant. Le premier Noël fut donc célébré, en cette année 1963 par Mgr Abou Saada. Plus tard la maison fut agrandie par des parcelles supplémentaires de terrain et par la construction de l'église, de cellules pour les soeurs et d'une salle d'accueil. Ce développement fut à chaque fois financé par des dons exceptionnels et souvent inattendus.
Le 6 janvier 1964, lors du pèlerinage de Paul VI à Jérusalem, une des moniales put providentiellement saluer le pape et lui demanda sa bénédiction pour le monastère. Cette première bénédiction fut accueillie par les moniales comme une confirmation de la bienveillance de Dieu sur la petite fondation.
Le 10 mars 1965, lors de la venue du patriarche Maximos IV Sayeh à Jérusalem, celui-ci procéda à l'érection canonique du monastère. Le patriarche était considéré comme une grande figure du Concile Vatican II par son rayonnement et sa sainteté et représenta fidèlement l'esprit des Pères d'Orient au cours du concile. Le discours de son décret patriarcal et de son homélie furent d'ailleurs marqués d'un langage prophétique en regard de la spiritualité de notre monastère.
Le 31 décembre 1994, celui qui était alors Vicaire patriarcal de Jérusalem, Mgr Lofti Laham, en présence de quatre prieures de notre congrégation, bénit la première higoumène (supérieure d'un monastère oriental). Cette date était déjà, en 1972, celle de la dédicace de l'église. EIle reste une date clé pour le monastère.
Le 1er octobre 1997, lors du Congrès des monastères byzantins, deux moniales se rendirent à Rome et reçurent la bénédiction du pape Jean-Paul II ; Cette nouvelle bénédiction marque pour  le monastère la fin d'une étape et le début d'une nouvelle.

    "Nous souhaitons que ce nouveau monastère de notre communauté,
vivant dans le lieu où le Verbe s'est fait l'Emmanuel, 'Dieu-avec-nous',
rayonne le Christ et soit un foyer d'intense prière pour l'unité chrétienne."
(Décret patriarcal pour l'érection du Prieuré
de l'Emmanuel à Bethléem)