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La vie monastique
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" Pour
saisir le sens d’une vie, d’un style de vie, il faut tâcher
d’aller droit à ce qui en fait le cœur et essayer ensuite
de le retrouver partout où il s’exprime. Tout devient alors significatif,
les petites choses comme les grandes, celles de la surface comme celles
des profondeurs, et même les carences, les faiblesses, ces déchirures
ouvertes dans le tissu de l’existence qui permettent à l’homme
de mieux se connaître, de se reprendre, de toujours avancer dans la
recherche ". Le cœur, le mystère de la vie monastique est la présence même du Christ. Toute la Règle de saint Benoît converge vers cette réalité essentielle, seule décisive face à toutes les observances de détail. Tenant compte de la précarité humaine, saint Benoît encourage l’effort de chacun pour aboutir à la communion des frères entre eux et avec le Seigneur. Au cours des quinze siècles qui vont suivre, l’histoire de la synthèse extraordinairement souple proposée par la Règle entre la personne et la communauté se continue. " Pour saint Benoît, le modèle de toute vie communautaire est l’Eglise primitive, la vie des premiers chrétiens au lendemain de la descente de l’Esprit. C’est là, pour lui, qu’est la source décisive. Le partage des biens, la prière continuelle, le travail des mains, l’hospitalité, la vie fraternelle vécue dans un grand amour du Christ, tout cela est montré de manière inoubliable par l’Ecriture elle-même. Et l’ensemble de la Règle bénédictine va essayer d’en recréer l’âme vivante, d’en guider l’application humble, discrète, avec les possibilités limitées de son terme. Le style de vie, qui en dépend est donc, lui aussi, à l’image de celui des chrétiens des premiers jours. Un style essentiellement intérieur, domestique, obéissant aux rythmes du quotidien, mais en même temps orienté et pénétré d’une grande espérance ". (Père Frédéric Debuyst) Ce style de vie crée son cadre. Celui-ci est bien plus qu’un décor agréable, il est le lieu où doit pouvoir s’édifier l’homme intérieur. " Que le Christ nous mène tous ensemble à la vie éternelle " Règle de saint Benoît, ch. 72,12. |
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Arbre |
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